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L'érotisme dans l'art

La question de la représentation des attributs sexuels ne fait pas consensus. Surtout lorsqu’il s’impose à tous dans le cas de fresque vandales.

Il peut choquer, être obscène, tourné en dérision ou encore humoristique : où se trouve la fameuse ligne rouge ? Un artiste doit-il avoir une déontologie, une éthique ou bénéficie-t-il d’une exception culturelle du détournement ? 

 

Quoi qu’il en soit, le nu est un bon moyen d’attirer l’œil, et chaque culture l’a bien compris. Que ce soit pour du symbolisme, du religieux, ou encore l’engagement pour une cause.

 

Je vous propose quelques exemples d’utilisation des attributs sexuels dans le domaine artistique :

 

Le phallus du Bhoutan  issus des traditions bouddhistes, à l’origine au 8ème siècle dans la ville de Lhassa au tibet afin de combattre une démone aux forces telluriques. C’est surtout au Bhoutan que l’on en retrouve le plus : sur les temples et les maisons, près des portes. Il a entre autre vocation à écarter le mauvais œil, protéger contre les intempéries, mais aussi décomplexer le rapport au sexe de la population.

 

Les phallus protestataires : L’exemple de l’exposition universelle à Milan en 2015. Evènement qui a couté plus de 3 milliard d’euros (dont 1,3 d’argent public), et qui est sous le coup d’une enquête pour corruption et trafic d’influence. Le collectif Guerrilla Spam a organisé une exposition non autorisée, érigeant le phallus comme porte-parole de leur protestation contre la gestion et la construction de l’exposition.

 

 

Le pornograff : issu de la culture pornographique depuis les années 80, adapté en fresque, lettrage, au style hyper réaliste jusqu’à l’abstrait.

Les figurent érotiques évoluent au même titres que les standards de beauté selon les époques. C’est en majorité le sexe masculin, qui, seul, est le plus représenté, souvent de façon burlesque plus que érotique. En revanche, c’est le corps féminin qui est le plus représenté dans la nudité et l’érotisme

 

Dans un registre moins explicite et moins choquant, on retrouve les arabesques de l’artiste Karla Sutra où la subtilité réside dans les jeux d’optiques de ses carreaux de céramique.

Mais aussi les œuvres de LADAMEN ROUGE qui détourne avec humour le mobilier urbain.

Même le hentai et tous les plaisirs tentaculaires japonais trouvent également leur origine dans les estampes du 18ème siècle de l’artiste Katsushika Hokusai.

Merci au Street Art Magazine pour la source d'inspiration, numéro spécial été 2018.